Assemblée générale  - 20 mai 2016

COMPTE-RENDU

Le président Jean-Pascal Curnillon accueille les personnes présentes et fait le rapport moral de l’association en rappelant les actions menées en 2015 – 2016 :

 

´  Janvier 2015: Marche blanche

 

´  Février 2015: Assemblée générale

 

´  Élaboration par L’AILB de propositions d'aménagements sur Le Lavandou et Bormes les mimosas et diffusion des fascicules en Avril – Mai 2015

 

´  Rencontre avec les élus: député- maires

 

´  Septembre 2015: Participation au forum des associations - Le Lavandou

 

´  Octobre 2015: Participation aux réunions "nouvelle cartographie des cours d'eau"

 

´  Novembre 2015

 

Visite de terrain: travaux plaine du Batailler (Tahiti Parc - Chemin des Berles)
Participation à la Réunion publique SIPI en présence de M. Bernardi et M. Arizzi.

 

´  Rencontre avec le Préfet

 

´  Décembre 2015: Participation Téléthon

 

´  Janvier 2016: Présence symbolique du C.A de l’AILB Sur le Pont Vincent Auriol (19 janvier)

 

´  Mars 2016: Réunion avec les membres du SIPI et les techniciens

 

´  Avril 2016: Réunion avec les correspondants de quartier AILB

 

´  Avril 2016: Rencontre avec le maire de Bormes.

 

´  Rappel des travaux effectués

 


Le trésorier Christian Bayet procède ensuite au rapport financier de l’association dont le solde est positif à ce jour.

 


Le vice-président Jean-Luc Van Daele, développe le compte rendu des interventions et actions extérieures auprès des élus, préfet et autres associations ; il indique que les élus et le préfet reconnaissent la pertinence de nos propositions d’une part et précise que le préfet lui a rappelé qu’il n’avait qu’un pouvoir de contrôle et de validation au regard des lois de la nation, alors que les élus locaux ont le pouvoir d’instruction et de proposition des projets d’aménagement d’autre part. Il annonce la création d’une nouvelle instance intercommunale qui gèrera la prévention des risques en matière d’inondation: le PAPI, instance dans laquelle les maires ou leurs adjoints auront toujours le pouvoir collectif de décider des choix d’aménagements à effectuer sur le territoire des communes concernées.

 


René Boissay, membre du comité technique rappelle la logique empirique et scientifique qui sous-tend les propositions d’aménagement d’ouvrages existants et de nouvelles infrastructures pour réduire les inondations.

 

Il commence par un bref rappel des causes des inondations en milieu urbain sur la plaine de Bormes-Le Lavandou. Il s’agit principalement de l’intensité d’une pluviométrie diluvienne et de l’imperméabilisation des sols qui résulte d’une urbanisation croissante sur les bassins versants du Batailler et de la Vieille. Cette imperméabilisation provoque deux phénomènes :

 

·        un accroissement et une concentration des volumes d’eau sur les routes et chemins notamment

 

·         et une accélération des torrents d’eau qui dévalent des bassins versants.

 

Ces torrents saturent très rapidement (1 à 2h) les réseaux urbains, saturent le peu d’espaces d’épandage ou de rétention restants, saturent aussi rapidement les fossés, les ruisseaux et in fine les deux rivières qui débordent par insuffisance des capacités de drainage et de circulation de l’eau. Or, ce qui caractérise la capacité de drainage et d’écoulement d’un ruisseau, d’une canalisation, d’une rivière c’est essentiellement l’absence d’obstacle et surtout leur section de passage. Ce dernier paramètre doit-être une obsession dans la réflexion qui structure nos propositions.

 

René Boissay précise alors les préconisations de l’association qu’il serait raisonnable de prendre en compte et qui devraient être réalisées avant ou au fur et à mesure de l’extension de toute forme d’urbanisation. Ces propositions d’infrastructure ont donc deux objectifs techniques: accroitre les sections de passage dans les réseaux et éliminer ou réduire les obstacles susceptibles de provoquer un barrage.

 


Jean-Marc Gonod, membre du comité technique présente alors les propositions d’aménagement qu’il serait opportun de réaliser en partant de la mer :

 

´  L’agrandissement de l’estuaire: et la création d’un nouvel estuaire pour le futur canal,

 

´  La réfection du pont V. Auriol et son environnement,

 

´  L’élargissement du Batailler sur le Lavandou,

 

´  La réfection du Pont de Bénat,

 

´  Le reprofilage du Batailler et de la Vieille sur Bormes,

 

´  La réalisation d’un canal au nord du Batailler dans la Plaine de Bormes et du Lavandou,

 

´  La création de deux bassins d’expansion sur le lit du Batailler en milieu de plaine de Bormes et en amont de la D559

 

Au fil de sa présentation visuelle et commentée, en partant d’un plan global des bassins versants des deux fleuves et de la plaine, Mr Gonod illustre et argumente méthodiquement les raisons de chacun des aménagements à réaliser. La méthode de pointage du plan général vers les vues détaillées facilite les échanges avec la salle pour préciser les projets. Il passe un certain temps à expliciter le tracé d’un futur canal, et après avoir précisé que ce canal éviterait nombre de petits bassins de rétention actuellement prévus au PLU, il passe le micro au président qui ouvre le débat.

 

Le plus fort débat s’engage sur la réalisation du canal. Il est alors rappelé et précisé que ce canal n’a de sens que s’il débouche directement à la mer. Il est aussi rappelé qu’il serait là pour augmenter la capacité de drainage et d’écoulement vers la mer de 30 à 40% de ce qui descend du nord de Bormes En piégeant l’eau au nord du Batailler, il aura un impact important sur la réduction des niveaux d’inondation des habitants de la plaine du Lavandou et de Bormes principalement. Pourquoi ne pas envisager un ouvrage qui répond autant à l’intérêt général en contribuant à préserver les personnes et les biens ?


En fin de débat, la parole est donnée à M. Bernardi, Maire du Lavandou, Président du SIPI.

 

Mr le Maire commence par dénoncer quelques inexactitudes voire quelques contre-vérités égrainées ici et là au fil des interventions des membres du bureau de l’AILB. Il argumente en précisant que ce qui a été fait et ce qui va être fait sont le résultat d’un parcours du combattant parsemé d’obstacles et de chicanes administratifs et règlementaires pour faire aboutir un dossier de réalisation de travaux. Certes, les maires décident des propositions de travaux, mais ce sont les services de l’état en préfecture qui disposent de l’autorisation à réaliser ou pas. Or ces autorisations sont subordonnées aux gardes fous que constituent trois ou quatre lois de la république qui règlementent l’aménagement et l’urbanisation des territoires. Selon Mr Bernardi avec beaucoup d’insistance, l’une d’elles pèse désormais plus que les autres, elle conditionne l’aménagement des territoires en fonction de facteurs et de considérations écologiques. « Le moindre batracien devient un obstacle » C’est toute une révolution culturelle ponctue Mr Bernardi.

 

Le second problème qui guide nos actions sur le court terme c’est le transfert des compétences des communes vers les communautés de communes. D’ici un à deux ans ce sont les communautés de communes qui gèreront ces types de problématiques. Leurs mandataires composés des responsables de chaque commune auront à intervenir collectivement et non plus individuellement pour définir ce qu’il y a lieu de faire ou ne pas faire, d’en programmer les priorités et tout ceci dans le cadre d’un nouvel organisme : le PAPI qui se substituera à chaque SIPI ou équivalent dans les communes. Certes, c’est une perte de pouvoir local mais c’est en contrepartie une manière d’approcher plus globalement les problèmes qui nous préoccupent ici. Néanmoins, la conséquence immédiate sera de reporter à plus long terme encore les décisions de faire ou ne pas faire tel type de travaux ou tel autre pour répondre à nos problèmes locaux. C’est pourquoi, dans l’immédiat, pour échapper à ce nouveau processus il nous fallait limiter nos travaux à ceux que nous étions en mesure de réaliser avant la mise en place de la nouvelle organisation.

 

 S’en suivent quelques questions-réponses, dont celle du Président Curnillon sur une proposition de brigade intercommunale pour assurer régulièrement l’entretien des lits et berges de ruisseaux et rivières. Et Mr le Maire quitte la séance.

 


Dernier point à l’ordre du jour : l’élection d’un vice-président du comité technique, et d’une / un secrétaire adjoint.

 Il est tard ! Faute de candidat le Président clôt la réunion de l’Assemblée ordinaire.