Sur le Pont VIncent Auriol le 19 janvier 2016

Proposition d’un programme de travaux futurs

 

pour maîtriser les Inondations

 

Le conseil d’administration de l’AILB s’est réuni sur le pont «Vincent AURIOL » pour commémorer le deuxième anniversaire des dramatiques inondations du 19 janvier 2014. Pourquoi ce choix ? Parce que ce pont est le symbole des obstacles qui contribuent aux inondations lors de fortes pluies comme celle du 19 janvier 2014.

 

 

Le reprofilage du Batailler et l’aménagement de berges ont été réalisés en 2014 et 2015, ils étaient nécessaires, nous avons soutenu ces actions. Mais elles n’auront que peu d’effet si des travaux complémentaires comme ceux que nous avons préconisés ne sont pas progressivement réalisés. Elles seront d’autant plus illusoires que l’urbanisation des bassins versants du Batailler et de la Vieille continue, même si elle est provisoirement ralentie par la crise économique.

 

 

Nos propositions d’aménagement qui sont publiques depuis un an ont été reconnues comme pertinentes aussi bien par le Président du SIPI que par le Préfet et ses services techniques. Mais comme Mr le Préfet nous l’a indiqué lors de son audience en novembre 2015, aucune nouvelle tranche de travaux ne lui a été soumise. L’état ne peut se substituer aux maires, il n’est pas l’ordonnateur mais un simple garant du respect des règles et des lois. D’où notre inquiétude et notre présence sur ce pont Vincent Auriol car nous craignons que les volontés d’agir pour maîtriser au mieux les inondations ne s’essoufflent avec le temps et que d’autres priorités ne viennent se substituer à cet objectif majeur pour la sauvegarde des citoyens et de leurs biens. Nous devons veiller à ce que les opérations futures soient programmées et réalisées dans la continuité logique de ce qui a été réalisé.  Même si les dangers s’estompent au soleil, n’attendons pas le drame ! Nos voisins de la côte d’Azur l’ont payé cher!

 

Il s’agit d’abord d’augmenter les capacités de drainage et faciliter l’écoulement des flots dans la plaine et l’estuaire du Batailler. Dans l’ordre ou de manière concomitante cela nécessite d’élargir l’estuaire, d’éliminer ou de transformer  des obstacles comme les ponts… et de créer un important canal complémentaire au Batailler. Sans reprendre dans le détail les préconisations que chacun retrouvera dans les deux fascicules diffusés au second trimestre 2015, nous suggérons ici la programmation souhaitable des prochains travaux en cohérence avec l’incontournable logique que nous imposent les forces de la nature en matière hydraulique. C’est ainsi que selon nous, en les répartissant sur les 6 à 7 ans qui viennent, il serait opportun de programmer et réaliser les travaux suivants :

a.      Refaire le Pont Vincent Auriol en augmentant la section de passage des flots sous le tablier,

 

  b.      Élargir l’estuaire autant que faire se peut en amont et en aval de ce pont tout en canalisant l’eau par des murets notamment le long de l’Avenue Vincent Auriol jusqu’au gué dit « du Bridge » pour protéger les résidences les plus exposées à proximité,

 

 c.       Refaire le Pont de Bénat en cohérence avec le recalibrage du Batailler,

 

 

 

d.      Réaliser un grand canal de captage d’une partie du Castellan, de la Vieille, et de tous les ruisseaux, routes et fossés qui drainent le flanc nord du bassin versant du Batailler et de la Vieille. (Voir remarque ci-dessous)

 

 

 

e.     Reprofiler le lit de la Vieille et augmenter la section de passage après le pont de la D559 (dit Zanini)

 

 

 

f.       Réaliser un ou deux bassins d’expansion et non de rétention  sur le cours du Batailler : l’un en amont du pont de la D559 et l’autre après le gué du Surle par exemple en modifiant le cours du Batailler si nécessaire.

 

Présentation du grand canal

Ce grand canal situé bien en amont du Batailler traverserait la plaine de Bormes et du Lavandou à partir du Castellan au sud des Fontêtes jusqu’à la mer au nord de L'Oustal del Mar. Il aurait pour objet de récupérer les flots qui dévalent du versant nord de Bormes avant que ceux-ci ne traversent et inondent la plaine comme cela se produit à chaque pluie diluvienne.  Ses capacités de captage et d’évacuation devraient augmenter de 30 à 35 % celles du seul Batailler. Sauf à faire un bassin tampon d’une soixantaine d’hectares voire plus, ce canal serait plus efficace que les petits bassins tampons prévus au PLU qui seront inopérants en quelques minutes. 

 

 

A noter que ce canal pourrait constituer un élément structurant d’une urbanisation collectivement maîtrisée de plaine de Bormes avec comme objectifs : la préservation des personnes et des biens, et le développement d’un espace de vie harmonieux pour tous. A bien y regarder cela ne devrait nuire ni à l’image de Bormes ni à l’avenir des deux communes, bien au contraire. 

 

 

Avant d’être en mesure de réaliser un tel canal il serait prévoyant et responsable d’en inscrire les zonages fonciers dans le PLU avant que les pressions immobilières individuelles ne viennent neutraliser et interdire toute possibilité de réalisation de cet ouvrage.

 

Voilà en résumé l’essentiel de ce qui nous mobilise. Comme toujours nous sommes en cohérence avec l’engagement de notre association: prévenir et agir dans l’intérêt collectif.