Propositions d’aménagements  « du Batailler et de la Vieille» 2em  Partie :  sur BORMES les mimosas

3. Rappel des orientations qui résultent de l’analyse des causes et des principes de la mécanique des fluides

Considérant une pluviométrie centennale caractérisée par un débit donné, les inondations seront d’autant moins importantes que l’urbanisation aura été précédée et ou accompagnée des aménagements suivants:

1.  De la réalisation d’infrastructures de régulation des flux en plaine et en amont des fleuves et /ou de leurs principaux affluents, à partir d’un endroit du cours où le volume d’eau à retarder, à ralentir, à étaler dans le temps aura un impact significatif sur le niveau haut du fleuve lui-même pour éviter qu’il n’atteigne son seuil de débordement préjudiciable ici et là.

2.  D’une augmentation des capacités d’admission et de canalisation des plus gros débits d’eau dans la plaine au droit des franchissements de ponts, des gués, des passages souterrains…, dans le cours des fleuves ou des affluents de très faible pente, et dans les estuaires.

3.  D’autres orientations au demeurant complémentaires peuvent se traduire dans le PLU.

 Il s’agit notamment d’imposer des surfaces imperméabilisées d’autant plus faibles que les capacités de régulation sur les collines sont réduites, et que les capacités d’admission et de canalisation des flots dans la plaine sont faibles pour absorber les débits d’une pluviométrie centennale notamment.

Nouvelles règles applicables

Désormais, tous les projets et travaux d’aménagements en infrastructures et ouvrages d’art devront être dimensionnés sur la base d’une pluviométrie centennale de 93m3/s et du futur PPRI caractérisé par une nouvelle cartographie des surfaces inondées et des hauteurs de crues qui correspondent à des pluviométries de type cévenole selon des débits d’eau dans nos fleuves côtiers de 180 à 200m3/s.

Interdépendance des deux communes de Bormes et du Lavandou

Aussi importants soient-ils, les travaux envisageables sur la plaine du Lavandou pour accroitre les capacités d’admission, de canalisation, et d’évacuation à la mer sont limités et contraints par l’emprise d’une urbanisation relativement dense ainsi que nous l’avons déjà indiqué dans la première partie.

Compte tenu de cette contrainte, c’est par conséquent sur Bormes qu’il faudra concevoir, développer et réaliser les aménagements d’envergure pour réduire très sensiblement les effets des crues du Batailler et de la Vieille. Ces aménagements seront d’autant plus importants et coûteux que l’on continuera l’urbanisation sur Bormes sur la plaine et les collines des bassins versants des deux fleuves côtiers.

On peut donc en déduire que l’urbanisation de Bormes est contrainte par celle de la plaine du Lavandou qui ne laisse que peu de place à une augmentation des surfaces et sections de passage des deux cours d’eau que sont le Batailler et la Vieille. Le Lavandou est donc directement impliqué dans les futurs aménagements hydrauliques et  l’urbanisation de Bormes, comme nous le verrons ultérieurement. De fait les PLU des deux communes sont donc très fortement interdépendants dans la plaine.