Francine MARIE (PRESSE AGENCE – LA GAZETTE du VAR)
Francine MARIE (PRESSE AGENCE – LA GAZETTE du VAR)
  • DIAPORAMA présenté lors de la réunion. ici
Télécharger
Télécharger le diaporama en entier
Pont du Batailler - Réunion d'informatio
Document Adobe Acrobat 2.4 MB

Un pont V.-Auriol élargi pour limiter les inondations

Une réunion publique d’information sur la réalisation d’un second édifice sur le cours d’eau en lieu et place du pont existant a permis aux habitants de découvrir les détails du projet

Une salle de conseil pleine comme un œuf, trois maires, le président du Département, la mairie du Lavandou était animée ce lundi soir. Il faut dire que le rendez-vous était d’importance avec la réunion d’information sur la réalisation du second pont du Batailler. Un sujet plus que sensible quand on se rappelle des graves inondations qui ont touché le secteur en 2014. Quelques mois après l’inauguration du pont de Bénat, il s’agissait là d’évoquer le dernier « bouchon restant » sur ce fleuve. « Nous avons la chance d’avoir pu obtenir un premier pont et on ne veut pas attendre pour le second. Nous sommes au point au niveau technique, et nous ne voulons pas attendre une nouvelle inondation. On sait tous qu’on aura partout en France des crues importantes, plus fréquentes, et dangereuses. Là, tout le monde marche main dans la main.; Il faut aller vite, très vite, ne parions pas sur la clémence du climat», expliquait Gil Bernardi en préambule des explications d’Eric Guerineau, directeur des infrastructures et de la mobilité au Département. Il faut saisir cette chance d’avoir un second pont et donc un peu plus de sécurité et de sérénité. Il y aura de la gène, il faudra être compréhensif, mais l’important est que ça démarre vite et que ça finisse vite… », ajoutait-il. « J’ai dit, le jour de l’inauguration du premier pont que je ferai le second. Je le fais. La sécurité est essentielle à mes yeux. Nous devons assumer nos responsabilités, c’est ce que nous faisons ce soir », lançait quant à lui Marc Giraud. « L’objectif est d’enlever le dernier verrou sur le Batailler en partant d’un débit calculé par rapport à une crue centennale de référence (93 m3/s.), expliquait ensuite le technicien du Département avant de passer aux descriptions techniques de ce projet à 2,6 M d’euros (voir ci-contre).

Mise en garde quant au tablier

Annonçant être parti d’un chiffre de 4000 véhicules en moyenne à l’année Eric Guerineau informait un arrêt des travaux en été et que « l’ensemble de l’ouvrage serait achevé en janvier 2020 si tous les feux sont au vert avec une possible superposition des phases 2 et 3 » . Et de prévenir néanmoins: «En travaillant en rivière on est soumis aux intempéries, mais on a prévu des marges de sécurité. » Les habitants, très attentifs quant aux explications exposées étaient alors invités à poser leurs questions. Et c’est la destruction du tablier et la possibilité de déversement des eaux côté rive droite qui a porté à discussion. «Il n’y a pas de côté plus haut que l’autre répondait Gil Bernardi, mais une possibilité de déversement rive droite dans les vignes. On a pris le parti de protéger la rive gauche. En sachant que le but de ces travaux est d’absorber une crue de référence.» Et d’ajouter : « Sur le radier, on n’est pas pour le casser, mais nous n’avons pas le choix. La loi sur l’eau prévoit un retour

au naturel pour cette rivière.» Avant de mettre en garde ses administrés: «Si beaucoup de demandes sont déposées au commissaire enquêteur (l’enquête publique est en cours dans les mairies de Bormes et du Lavandou, ndlr. ) pour ne pas casser ce radier il y a une crainte d’un avis défavorable et d’un retour à la case départ. Nous, ce qu’on veut c’est que ça se fasse. Je pense qu’il ne faut pas trop exiger sur ce sujet,

même si on n’en pense pas moins... » Une mise en garde partagée par le président de MPM et le maire de Bormes. « On veut vous aider, aidez-nous, on réussira », lâchait François de Canson. « L’enjeu est global, plus grand que le simple pont » ajoutait le premier magistrat borméen. Les applaudissements nourris de la salle faisaient office de réponse...